vendredi 12 septembre 2008

augmentation du risque de maladie d'Alzheimer par une alimentation déséquilibrée chez les personnes âgées

En raison du vieillissement de la population, le nombre de personnes souffrant de pathologies liées à l'âge ne cesse d'augmenter.

En France, plus de 800 000 personnes de plus de 75 ans seraient atteintes de démence représentée à 75 % par la maladie d'Alzheimer. Face à ce fléau, la mise au point de stratégies préventives est devenue indispensable. Parmi elles, la nutrition pourrait jouer un rôle majeur.

Organisé dans le cadre des Entretiens de Bichat avec le soutien de Lesieur, le symposium "La prévention du déclin cognitif est-elle possible?

Quel est le rôle de l'alimentation dans le risque d'apparition de la maladie d'Alzeimer ?

Notre cerveau a besoin d'être correctement nourri. Aucun autre organe ne dépend autant des apports nutritifs qu'il reçoit. Et certains déséquilibres nutritionnels pourraient ainsi contribuer au déclin cognitif lié à l'âge. Il est récemment apparu que le niveau de DHA mesuré dans le sang et le tissu cérébral de personnes atteintes de maladie d'Alzheimer est inférieur à celui mesuré chez des sujets en bonne santé du même âge.

De plus, certaines données indiquent que les personnes qui consomment beaucoup de DHA auraient un risque de maladies neurodégénératives plus faible que celui observé dans la population générale. Ainsi, la consommation de DHA pourrait prévenir le développement des maladies neurodégénératives telles que la maladie d'Alzheimer.

Le DHA (acide docosahexaénoïque) est un acide gras poly-insaturé Oméga 3 naturellement présent en grande quantité dans la chair des poissons gras (saumon, thon, hareng, sardines...).
Il n'est synthétisé qu'en petite quantité par l'organisme humain, pourtant il y joue des rôles essentiels. Un nombre croissant de données suggère que le DHA participerait notamment au bon fonctionnement des neurones.

L'acide gras poly-insaturé Oméga 3 exercerait son action bénéfique en contrôlant l'expression de gènes protecteurs, en activant des voies anti-inflammatoires ou encore en modulant le fonctionnement des neurones.

De nombreuses études montrent qu'une alimentation trop riche en acides gras saturés et/ou déficitaire en micronutriments antioxydants ou en acides gras essentiels est associée à un risque accru de déclin cognitif.

Les études cliniques montrent également que plus on vieillit, plus on a tendance à augmenter ses apports en acides gras saturés et à réduire ceux en acides gras poly-insaturés.
Par ailleurs, les capacités de l'organisme à synthétiser lui-même les acides gras poly-insaturés dont il a besoin diminuent avec l'âge.

Le vieillissement conduit donc trop souvent à l'instauration d'un mauvais équilibre lipidique, défavorable non seulement à la santé cardiovasculaire, mais aussi au maintien des fonctions cérébrales.

L'ensemble de ces considérations laisse penser que l'alimentation peut et doit constituer un facteur important dans la prévention du déclin cognitif.

Source : Entretiens de Bichat et dossier de presse Lesieur - septembre 2008

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